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Pêle-Mêle de Francois

Rose de novembre...

Quand le vent triste de novembre souffle sur les fleurs de l'été, il n'y a guère d'abondance dans ce jardin abandonné. Pourtant, au delà des tempêtes, avant que naissent les gelées, il y a une belle solitaire en robe parcheminée. Sa tige mince ondoie sous les rafales, comme un roseau du bord de mer, mais ses pétales aux reflets pâles, s’ouvriront jusqu'en hiver. Avant que pour toi ne sonne, l'heure et te voir éparpillée, tu nous fais l'honneur, ultime fragrance, de ton parfum musqué. Quand le vent triste de novembre balaie le parc des roseraies, il y a toujours des roses tendres pour que je te cueille un bouquet.

Rose nov 2

 

L’iris bleu est une composition de textes, mêlant proses et poésies dont la nature sert de fil conducteur. La muse qui inspire François Veillon est le bassin d’Arcachon avec ses couleurs, ses senteurs et son mouvement perpétuel, attirant l’humain en quête de paix et de sérénité. C’est dans l’instant fugitif et éphémère que son esprit sait que le texte doit être écrit. Il n’a plus qu’à s’incliner et à transcrire la beauté ou l’éclat d’un moment.

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Iris pour emonsite

 

Un brave figuier étendait sa verte ramure au delà des limites lui étant assignées. Sous ses larges feuilles, les fruits rouges, confits par le soleil, ne demandaient qu' à choir au sol et finir dévorés par d'avides prédateurs à la dangereuse piqûre. Ne pouvant résister à la vue des ces figues biens mûres, je m'en saisis aussitôt et partageais les délices sucrés avec ma chère compagne. Rassasiés, nous reprenons notre chemin, satisfaits de l'intermède gourmand.

-Tu as les mains qui collent ! Me dit-elle.

- Ne t'inquiètes-pas ! C'est pour mieux ne pas nous perdre dans le futur qui vient et que peut-être, au delà de la mort, on continuera le voyage ainsi, afin de ne pas se séparer l'un de l'autre.

Figuier 3

 

Le lendemain d'Aline

Le temps un peu s'est calmé. La tempête de la veille a laissé sur la rive les stigmates de sa furie.

La mer se gonfle et s'abaisse au rythme de la respiration du vent froid d'octobre. Les vagues grises s'enroulent sur le sable et les rouleaux mordorés se fracassent sur la grève. Sur la plage, la dentelle blanche de l'écume s’envole sous les assauts d’Éole et les huîtres sauvages gisent collées sur des piquets tordus. Un rayon de soleil perce au travers de sombres cumulus . Un arc en ciel, aussitôt, tend sa courbure en direction de Claouey. La marée se pare d'une teinte fauve et dans le lointain brumeux, des bernaches volent en formation en direction de contrées plus hospitalières. Les coques des bateaux légers bondissent sous la houle et sur la côte les voiliers affalés drossés par les déferlantes attendent le secours. Les branches maigres d'un vieux tamarix s'agitent dans tous les sens sous la bise froide. Le temps s’assombrit tout à coup. Silence. Tout devient gris et les couleurs s’envolent par degrés. Une pluie traversière percute le sol avec violence. Il est temps de rentrer.

François Veillon. Andernos.Photo 7

 

Le chant des cigales.

Dans les près salés où croissent les roseaux frissonnants au moindre courant d'air, la verte salicorne et la lavande de mer en habit de mauve ont les pieds mouillés par les derniers flux et reflux.

Le soleil, par degrés, parait à l'orée de la forêt et ses rayons chauffent les ventres froids des insectes endormis.

Après quelques hésitations, ajustages et autres couacs, la sérénade bruyante démarre pour ne plus s'arrêter.

Tantôt perchées dans les ramures des grands sylvestres, tantôt sur les parties basses des chênes verts elles tambourinent leur staccato lancinant.

Car elles ne stridulent pas, elles cymbalent, percussions anarchiques d'un orchestre ou chacune joue son morceau .

La chaleur est étouffante et l'air chauffé à blanc porte l'odeur balsamique de la résine qui coule le long des troncs des grands pins.

Approchant à petits pas, je la vis sur son tronc érodé par les rigueur des saisons successives. De part ma proche présence, elle s'arrêta de vibrer. J'aurai pu lui caresser les élytres, ne serait-ce pour la remercier de me si bien charmer.

Mais je n'en fis rien et continuai mon chemin au travers des sentiers rendus glissants lors des grandes marées où quelques crabes blanchis cassants comme du verre, se trouvaient ça et là. Rassurée de me voir m'éloigner elle reprit sa lancinante aubade et je m'en fut, ravi de l'avoir vu d'aussi près.

Cigale 4

 

 

Sur le bord du chemin...

Sur les bords d'un vieux chemin, creusé en son centre par le passage d'incessantes vies, je vis que les grappes d'ivoire d'un très bel acacia offraient au grand jour leurs parures printanières. Je ne pus que sentir avec émotion, l'exquise odeur de ses pampres aux allures de papillon. Mais voici qu'à deux pas, la fragrance divine d'une blanche aubépine se mélangeait en dualité avec son voisin épineux. Ces doux effluves, à la délicate suavité, m'apprirent que ces deux arbres, qui ne possédaient rien, si ce n'est le fait d'exister à cet endroit, étaient capable de répandre dans l'air ce qu'ils avaient de meilleur...

 

Acacia

 

 

Être libre...

C'est prendre du recul sur les évidences.

Ne pas faire partie de la matrice qui vous broie et vous fait croire que vous êtes un paria, qu'il faut amener entre deux représentants, car vous n'agissez pas selon les règles prédéfinies.

C'est être suffisamment pur pour se passer des lois.

C'est de ne pas faire de mal, ne pas blesser ou essayer de le faire.

C'est de ne pas accepter tout ce que l'on essaie de programmer dans mon esprit à mon insu.

C'est respecter la nature sans la déposséder de ses propres anticorps, sinon elle tombe malade.

C'est donner sans espoir de recevoir.

La liberté c'est se sentir vivre sans la pression du numérique. Bientôt nous serons identifiés par la seule fréquence de nos vibrations.

La liberté c'est de refuser les cookies traqueurs qui veulent préserver votre intimité.

Être libre, c'est se faire une idée de la ou des religions, en sachant au fond de votre cœur, que vous avez façonné votre vérité tout au long de votre vie. Et quand viendra le trépas, vous saurez où vous allez sans crainte de l'inconnu.

Être libre, c'est prendre le temps de souffrir pour un être, un animal et le pleurer avec sincérité.

Être libre, c'est de fermer les yeux et être inondé de lumière en sachant, que malgré les tentations de la vie, vous avez su vous comporter avec sagesse et retenue.

Être libre, c'est de ne pas cautionner la violence pour ma propre sécurité et être permissif aux débordements de ceux qui s'arrogent le droit de la pratiquer sous le couvert de la légalité.

Spatule web

LES VIEILLES BARQUES.

Elles gisent sur un lit de sable ou de vase séchée et pour tout baptême portent des noms à ce jour disparus.

A l’abri, sur leurs corps immobiles, les oiseaux sont perchés, caquetant sur l’injuste partage des derniers poissons crus.

Leur étrave rouillée ne prendra plus la mer et de leur plancher fendu, s’insinue la verte salicorne les scellant au sol de toute éternité.

Le regret est amer, quand le flot descendant ne les a amenées ne laissant à l’intérieur de leurs pauvres carcasses, que des flaques stagnantes retenant prisonniers des crabes téméraires…

Elles franchirent les passes pour mener à bon port de leur ventre gravide  des fardeaux importants et sauvèrent des vies, quant aux plus fortes syzygies les imprudents prenaient la mer.

Vous vivez aujourd’hui le reste de votre âge à vous fondre peu à peu au gré des éléments qui ne vous portent plus sur le jusant rageur…

Vous ne méritez pas de finir oubliées dans l’âtre d’un foyer ou couvertes d’immondices, mais dans un musée ou chacun vous devrait le respect pour  les services, par vous rendus en toute humilité.

Barque b

 

Bétey

Ton odeur de fer, de vase et de souffre, hante mon esprit depuis que tout enfant j'ai côtoyé ton bord. Où que tu sois, je saurai reconnaître le fond brun de ton lit et les vieux pieux qui jalonnent ton cours près de ton embouchure.Tu traverses depuis ta couche des maisons et des paysages qui changent quand vient le terme de ses occupants. As-tu la mémoire de l'eau où est-ce l'instant qui fixe sur ton miroir blanc des images éphémères. A l'abri de tes méandres, tu abrites parfois l'osmonde royale fougère aux frondes ecclésiastiques et dans ton courant rouillé, caches-tu quelques poissons discrets ?De ta naissance à l'estuaire, tu ne cours pas longtemps, mais tu as marqué ma vie du temps où le vent d'Andernos portait encore les parfums de l'iode, des pins et de la résine qu'il faisait bon respirer....

Betey web 1

Un poème à partager...

Et si, depuis que ce monde est le nôtre...

La nature est patiente, elle suit les chemins détournés par elle-même tracés.

Et si depuis que ce monde est nôtre l'être humain ne s'était-il pas trompé ?

Au début, il fallait ramasser, pêcher et chasser au cours d'une vie éphémère

S'abriter, grelotter dans les grottes, voire se reproduire avec ses congénères

 

Pour que la vie soit, après le végétal, il fallait du sang, le sang des animaux

Des débris des rochers on chercha des éclats de silex occasionnant blessures

Glaneurs ils se firent chasseurs et mangèrent la viande de bien des troupeaux

De leur leur instinct basique, ils virent que ces armes entraînaient meurtrissure

 

Alors pour soumettre les plus faibles vinrent l'arc, la dague, la lance, puis l'épée

Et ce fut le début des conquêtes tribales, pour asservir ceux qui vivaient en paix

Et si depuis que ce monde est nôtre l'être humain ne s'était-il pas trompé ?

Un faux départ, une déviation dans le cours du temps, une erreur à réparer...

 

Puis vinrent les rois, les reines, les seigneurs, mais aussi tout ce florilège

Des comtes, des marquis des ducs des princes et barons avec leurs privilèges.

Taxes, charges, impôts divers s'abattirent sur le peuple des gens sans condition

Les poussant à la noire misère, souffrants de maladies et souvent moribonds.

 

Vinrent alors les grandes invasions, d'empires trop petits avides d'ambition

Et les armées, avec leur arsenal de mort et de guerres dévastèrent la terre

Alors les peuples opprimés par la dictature imposée subirent le bâillon

Et ne purent s'exprimer qu'en des langages codés, craignent le cimetière

 

Et si depuis que ce monde est nôtre l'être humain ne s'était-il pas trompé ?

Un faux départ, une déviation dans le cours du temps, une erreur à réparer ?

Au lieu de toujours conquérir, assujettir, blesser, tuer ou chercher à dominer

Il ne fallait pas aimer, secourir, s'entraider, partager et pourquoi pas s’élever.

François Veillon

 

 

Glisse mon beau voilier sur ta mer d'aigue marine, insinues-toi au travers des écueils de bois qui ceinturent les parcs où dorment les huîtres. Va vers l'ouest rechercher la vigueur de la brise océane mais sois attentif aux passages où se brisent les lames. Va mon beau voilier ivre de soleil et d'embruns et que ton étrave fende les eaux pour que les vents bienveillants gonflent ta voile et te ramène à bon port.

Voilier mimbau web

J’ai éteins la télé, j’ai allumé mon âme

J’ai envie de la venue d’un nouveau prophète qui, par des mots simples, mettrait à nu les cœurs et les âmes, faisant déposer les armes des plus vindicatifs comme les outils dont on n’a plus besoin. Je ne veux pas de ce monde d’après, vanté par les adorateurs des forces obscures.

J’ai envie d’une religion nouvelle dont la pureté, par essence même, ne se bâtirait pas par le sang des martyrs mais par la volonté de s’améliorer soi-même.

Je voudrais ne plus avoir peur de l’étranger que je croise dans la rue, mais je suis moi-même l’étranger qui fait aboyer les chiens qui ne me connaissent pas.

Je sens que la matière est liée à autre chose et que cette autre chose ne peut exister sans elle, mais je sais aussi que la matière est un aimant pour mon âme et m’en libérer prendra du temps.

Je ne peux plus écouter le langage automatique des hommes politiques, qui disent des mots qu’ils ne pensent pas et qu’ils ne cherchent même pas à cacher, tant ils savent que ce qu’ils disent n’est que mensonges.

Il y a des jours où mon esprit fait partie d’un tout, alors que d’autres fois il me paraît bien petit.

Je respecte la terre, car je n’y fais qu’un passage, à terme elle reprendra ce que les hommes lui ont dérobé. D’ailleurs, je n’ai pas la prérogative d’en être propriétaire, je ne sais même pas si mon âme m’appartient, car ce n’est pas moi qui en suis le concepteur.

J’ai envie d’un monde nouveau.

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Balade du soir…

-Entends-tu ma douce le chant de cet oiseau ? C’est une grive musicienne et de ce petit corps s’échappe un fabuleux récital, dont les trilles puissants rebondissent en cascade sur les toits des maisons.

-Vois-tu cette plante ? C’est une petite Éclaire qui va bientôt se parer d’un jaune éclatant et illuminer le printemps par sa messagère floraison.

-Regarde le soleil qui s’amenuise sur le bassin et colore de gris perle les grands cirrus blanc qui s’étirent sur l’horizon.

-Touche mon cœur de ta main. Te rends-tu compte que les bruits de l’océan sont semblables à son rythme. Ce grondement de la nature, ces vagues qui se brisent c’est le battement qui donne vie à notre terre.

-Sens-tu les effluves du soir et vois les lumières qui fuient, mais que la prison de nos corps ne peut suivre, seule la liberté de nos âmes aventureuses le pourrait, mais le souhaiteraient-elles vraiment ?

-Acceptes-tu ce baiser sur ta bouche pour sceller ce moment à nul autre pareil ? Et qui me dit que dans une autre vie, ce ne sera pas toi encore une fois et au même endroit de notre cher Bassin.

Coucher soleil

 

J’aimerai

J’aimerai trouver les mots pour appréhender tout ce qui m’entoure. Mon regard me confie que ce que je vois n’est pas tout à fait la réalité et que de ma main peuvent sortir mille roses.

Je sens l’émotion m’étreindre pour des petits riens à croire que mes sens ont décelé d’autres choses. Mon âme surajoute à son expérience ce que je suis en train de vivre. Il me semble parfois que le vent passe au travers de moi comme si ma chair n’était pas de ce monde.

L’amour aussi se décline de bien des façons, au diapason de l’âge qui vous étreint et quand on prend du recul sur la vie, alors on sait que l’être humain et l’animal ne font qu’un. Quand vous regardez votre boule de poils, et que vous savez qu’il vous aime autant que vous l’aimez, vous êtes celui-ci.

Notre passage ici-bas est très éphémère, nous sommes des étamines qui se dispersent au vent, mais dans chacune il y aura peut-être les prémisses d’un monde nouveau.

François.

Contrjour

 Nouveau site: http://reseauxdechangesdessavoirs.e-monsite.com/

Faites vivre ce groupe citoyen! Contacter-moi à  françoisveillon@aol.com j'inscrirai sur le site vos offres et vos attentes; Il s'agit de fédérer les bonnes volontés de Bassin d'Arcachon en Transition et de son ouvert.

Vous pouvez nous retrouver sur Facebook

https://www.facebook.com/groups/490130884509264/
 

Ci-dessous petit reportage photo

Petite balade sur le sentier du littoral d'Arès

 

Je vous présente mon dernier ouvrage sur le Bassin d'Arcachon:

https://www.lysbleueditions.com/produit/avis-de-tempete-sur-le-bassin-darcachon/

 

Eglantine aux éditions Edilivre Attention! Bien préciser le nom de l'auteur: François Veillon car il existe un autre ouvrage
Histoires Insolites aux éditions Edilivre
Souvenirs d'Andernos aux éditions Edilivre

Pour que la baie d'Arcachon ne devienne la baie des cochons (blog illustré)

Passions diverses et variées, tableaux, cv, lettres de motivations, photos, textes etc. (Nouveau blog.)

SOUVENIRS D'ANDERNOS SUITE LIVRE II   (dernier blog)

J'ai envie d'un monde nouveau

Troisième tiroir déco: Site de préparation au mariage et autres.

 

Une association méritante sur le Bassin pour venir en aide aux animaux:

LES CHATS DU BASSIN

 

L'AQUITAINE EN SABOTS

Par Sèverine Veillon.  Elle vous fera redécouvrir ce métier oublié, ainsi que deux petites bases de recherche pour votre généalogie: (Agen, Barsac, Blaye, Preignac et Bordeaux.

 

De très bonnes idées de Sèverine pour vos décorations diverses et variées

http://idees-de-decoration.wifeo.com/

 

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